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Porteur de projetFONDATION AgroParisTech
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ThématiquePréservation et développement de la biodiversité
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LocalisationMétropole du Grand Paris
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Type de projetRecherche-action
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Période de soutien2022 - 2023
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StatutProje terminé
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Objectif de développement durable15/Vie terrestre
Biodiversité & services écosystémiques liés aux infrastructures vertes en milieu urbain
En plein essor, les toits végétalisés des villes ont de multiples atouts. Esthétiques, ils rendent de nombreux services « écosystémiques », autrement dit des services écologiques bénéfiques à la collectivité : réguler les eaux pluviales, rafraîchir les bâtiments ou encore proposer un habitat pour la biodiversité en zone urbaine. Mais quelle biodiversité les toits verts accueillent-ils réellement ? Et de quelle manière les acteurs de la ville valorisent-ils ces zones spécifiques d’agriculture urbaine ?
C’est pour répondre à ces deux questions que la Fondation AgroParisTech a mis en place une recherche-action dès 2022. Pilotée par des experts – post-doctorants spécialisés en écologie du sol et en ingénierie écologique, chercheurs, scientifiques enseignants –, l’initiative a été co-construite avec la Chaire Agriculture Urbaines et l’Association française des Toitures et Façades Végétales (Adivet).
Analyser et formaliser le rôle de la biodiversité urbaine
Le projet s’est articulé autour de trois volets complémentaires.
En premier lieu, le groupe de travail a souhaité dresser un état des lieux de la littérature scientifique disponible concernant la biodiversité des toits verts. L’analyse de plus de 150 études a démontré de nombreuses lacunes en matière de données et d’indicateurs. La remise à plat et l’analyse fine du corpus bibliographique ont conduit à l’élaboration d’une base de données scientifiques solide, sur laquelle capitaliser pour définir des indicateurs pertinents – en particulier l’impact des différents types de toits verts (extensifs, semi-extensifs, intensifs) sur la biodiversité des sols.
Seconde étape : pour étayer ce travail de recherche, le comité de pilotage du projet a souhaité mener une enquête, afin de déterminer de quelle manière la biodiversité des toits verts est perçue et prise en compte dans les politiques de la ville. 40 entretiens semi-directifs ont été réalisés dans plus de 20 communes d’Ile-de-France auprès des collectivités locales, mais aussi auprès de 16 acteurs tiers comme les associations, les bailleurs sociaux et les entreprises spécialisées en agriculture urbaine.
Si l’agriculture urbaine est majoritairement perçue comme une solution pour favoriser la biodiversité en ville, deux problématiques ont été mises en exergue. D’une part, la biodiversité générée par les toits verts et les services écologiques rendus sont méconnus des acteurs urbains locaux. D’autre part, ces derniers sont peu outillés pour mesurer efficacement la capacité de réponse des toits verts aux enjeux écologiques.
Pour réunir des éléments tangibles, un travail de terrain a été mené sur 17 toits végétalisés d’Ile-de-France, identifiés lors de la phase d’enquête. Ce troisième volet du projet a consisté à effectuer des prélèvements et échantillonnages sur la microfaune et la microflore de différents types de toits verts, du moins profond au plus profond, du simple ornement au plus productif. Les premiers résultats de l’analyse ont mis en avant de nouveaux critères pertinents, comme les caractéristiques physico-chimiques, la surface et la hauteur du toit végétalisé, ou encore la profondeur des nutriments disponibles dans les sols.
Outils et perspectives
La recherche-action pilotée par la Fondation AgroParisTech a non seulement développé significativement les connaissances scientifiques sur la biodiversité des toits végétalisés, mais elle a conduit à identifier trois perspectives majeures : l’amélioration de l’efficience des toitures (y compris dans leur conception) ; la création d’un outil d’évaluation de la biodiversité à l’échelle d’un quartier ; et enfin, la mise en place d’une « trame brune », autrement dit d’un réseau continu d’espaces végétalisés en ville venant compléter les trames vertes et bleues déjà présentes pour valoriser la continuité écologique au sein des espaces urbains.
Les résultats ont été diffusés auprès de la communauté scientifique par plusieurs publications, auprès du grand public au cours d’événements pédagogiques et auprès des acteurs urbains via un webinaire. Expérimenté à l’échelle locale selon un protocole scientifique reproductible, le projet a une visée nationale et internationale.
Crédit photos : Fanny Provent
